Toute avancée démocratique  est empêchée par le verrou que constitue le présidentialisme, il faut y mettre fin et supprimer l’élection au suffrage universel d’un seul au sommet de l’État, car elle donne au Président le pouvoir exorbitant de nommer le gouvernement, de le démettre et de dissoudre l’Assemblée. C’est donner à une seule personne un pouvoir et une légitimité qu'il ne devrait pas avoir dans une démocratie. C’est la 1ere chose  à changer  dans la Constitution (modification complète du titre 2). Si on ajoute à cela le coup d’état institutionnel concocté par Chirac et Jospin en 2000, autrement dit le quinquennat et la prééminence donnée à la présidentielle, placée juste avant les législatives, on en arrive à la situation actuelle d’un absolutisme présidentiel.

Ce verrou est décisif parce qu'il commande secrètement à tous les autres. C'est celui de notre appartenance à l'UE, qui met le droit européen au-dessus de notre Constitution. On aura beau faire une belle constitution, si nous ne sommes pas indépendants et que les plus importantes de nos lois nous échappent, comme c’est le cas, nous resterons impuissants politiquement. Tant que les cordons du vrai pouvoir resteront hors de prise de la nation et du peuple, la démocratie sera une démocratie au rabais. Dans l’espace extra-national de ce gouvernement opaque qu’est l’Union Européenne, on ne peut pas espérer de démocratie et de liberté. Ce pouvoir qui ne dit pas son nom a été introduit au cœur de notre constitution, le titre 15 en témoigne, il faut le supprimer.

notamment  des « grands partis » dans la mesure où n’ayant plus aucun fonctionnement démocratique ils font élire leurs représentants locaux qui obéissent aux instructions de leurs chefs. Les députés sont ainsi des vassaux des directions de leur groupe politique, ils ne représentent pas le peuple mais les chefs de leur parti. De cette façon les partis ont perdu la confiance du peuple, ils se sont affaiblis et ne se sont plus intéressés au sort des gens. Leur faillite vient surtout du fait qu’ils ont tous cédé plus ou moins à l’idéologie de la mondialisation néo-libérale, incarnée en Europe par la gouvernance occulte de l'UE. Les mêmes raisons qui ont fragilisé les Etats ont affaiblis les partis.

Il permet au Président de contourner le référendum quand il craint qu’il ne lui soit pas favorable.
3ème alinéa de l’art 89 (Titre XVI) :
« Toutefois, le projet de révision n’est pas présenté au référendum lorsque le Président de la République décide de le soumettre au Parlement convoqué en Congrès. ».
C’est ce subterfuge que les présidents ont utilisés 22 fois sur les 24 révisions de la Constitution depuis 1958.
La dernière fois c’est N.Sarkosy en 2008 qui l’a utilisé avec la complicité de son « opposant » de l’époque, F.Hollande, pour contrecarrer le NON au référendum de 2005.