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Ce texte est un brouillon qui est retouché et complété au fur er à mesure que des rencontres avancent sur ce thème.
Tous les participants sont les bienvenus de mĂŞme que toutes les propositions.
Nos prochaines journées de travail seront annoncées ici.
Suite au constat de désaffection des citoyens pour les débats démocratiques et aux constats de problèmes internes dans nos dialogues :
Nous avons tenté après cet inventaire d’observer les fonctionnements des groupes et de réfléchir sur une recherche d’améliorations, pour cela nous avons évoqués ensuite des pistes pour construire une autre gouvernance qui puisse répondre au souhait d'une gestion de groupe plus démocratique.
Un groupe se construit souvent pour résoudre un problème, or beaucoup de problèmes sont issus de décisions prises dans des groupes qui fonctionnent mal. Si nous arrivions à réduire ces dysfonctionnements, si nous savions bien vivre ensemble je pense que beaucoup de problèmes serait en fait déjà résolus. Tant que chacun est persuadé qu’il a raison et veut en convaincre les autres nous n’arriverons jamais à rien.
Les assemblées ont tendance à se refermer sur leur spécificité, elles deviennent jalouses de ce qu’elles produisent de leur savoir faire, et ne souhaitent pas que cela soit repris par d’autres, une sorte de droit de brevet sur leurs productions. Il existe un ego de groupe aussi qui abouti aux mêmes délire que les ego individuels. Il faudrait éviter les images de marques d’un groupe constitué, logos, slogans, sigles, ce sont des outils symboles de reconnaissance, jamais des buts à mettre en avant pour arriver à les faire triompher. La réussite d’un groupe se mesure à ses actes pas à sa notoriété. Se faire connaitre par des idées et des actions pas par sa médiatisation ressentie par d’autres comme une concurrence, le groupe n’est plus qu’une entreprise publicitaire pour lui-même.
Les assemblées dépendent de logiques économiques qui grèvent leur survie, alors la survie de l’assemblée devient une priorité et la rend dépendante et muselée, le projet justifie son existence et sa survie s’habille de compromis. L’action elle-même devient un risque pour sa survie car elle nécessite de décider et donc de débattre au risque de se diviser.
L’ambition tient lieu de réussite, le projet suffit de justificatif à l’action présente qui devient secondaire face à l’idéal attendu. Cette notion de projet s'est imposée de partout, comme un cadre obligatoire et contraignant, alors que le plaisir n'est pas d'atteindre le but, mais le chemin qui mène au but, et qui peut très bien prendre des sentiers inédits.
Les membres ne sont plus acteurs mais théoriciens d’un projet à venir, ou capteurs de stimuli programmés par des réactions ou des manipulations de groupes.
Pourquoi refuser ce qui fonctionne ? Une certaine image du progrès technologique le rend nécessairement positif. Une valorisation du moderne se traduit par une dévalorisation de l’expérience vécue comme ancienne venue du passé, donc obligatoirement dépassée. Un refus de l’histoire, une dévalorisation de ses acquis, ce qui conduit à un refus de l’expérience.
Il y a une surdétermination des jugements subjectifs sur les jugements objectifs. Les ressentis affectifs orientent plus facilement les choix que les faits raisonnables. La qualité oratoire d’un discours fait plus d’effet qu’une argumentation structurée. L’importance donc de l’emballage, la diction et la qualité de présentation ne sont jamais à négliger.
Il en est de même pour les objectifs d'un groupe pour savoir pourquoi le groupe existe, "pourquoi nous sommes là ensembles ?", pour gagner un match ou une élection, ou pour construire ensemble de nouvelles règles de vie ? L’objectif souvent inaccessible qui sert de prétexte à l’unité du groupe est souvent ce qui gène l’accessibilité à sa vie au présent, sous prétexte d’avenir on refuse le plaisir de faire ici et maintenant.
La pertinence doit-elle durer dans le temps ? Un groupe doit prévoir sa durée et sa fin. Si le but du groupe devait être atteint et amener la fin du groupe une tentation inconsciente de l’échec devient nécessaire pour assurer sa pérennité.
Priorité à la pertinence présente, vivement maintenant. L’avenir n’est que le résultat de l’acte présent, il ne le conditionne pas. Agir est le plaisir, le résultat ne sera atteint que si l’action a été totale au présent. L’échec lui-même ne sera pas décevant si l’action quotidienne a été totalement gratifiante.
Refusons la dictature du projet et sa productivité nécessaire qui en découle, l’hypothèse de travail ou même l’intention suffisent largement pour agir. C’est une application de la méthode scientifique. Hypothèse, expérience, confrontation aux résultats pour aller vers une nouvelle hypothèse.
L’expertise citoyenne est remplacée par un pragmatisme politique qui ira de la promesse du meilleur pour aboutir à la confirmation du pire. Remplaçons systématiquement la tentation du pragmatisme par le respect de l’éthique.
On ne pense pas à l’intérêt général mais à l’intérêt particulier
Le système actuel prônant l’efficacité dans toutes ses actions, la lutte contre ce système se revendique inefficace pour affirmer son opposition au système actuel. Rendre sa neutralité à la notion d’efficacité la dissocier de l’image actuelle du système. Ce n’est pas parce que ce système est efficace, que l’efficacité est la base constitutive de ce système.
Un groupe est constitué d’individus différents, certains ont une grande capacité de travail d’autres non, celui qui est tout le temps présent recueille plus d’informations, il devient « un chef » il aura tendance à s’estimer plus efficace et recherchera autour de lui des aides pour être plus efficace, cela crée un groupe « dirigeant », qui s’auto-valorise, et finit par créer une classe d’expert convaincu de produire le meilleur choix de décision.
Une petite équipe d’anonymes consciente de sa supériorité de travail, et finit par soutenir son chef au moins par reconnaissance de l’énergie fournie.
La maîtrise de l'information est un avantage indéniable dans un processus démocratique, mais sa possession devient plus importante que le sens à lui donner. La manière de partager cette information via différents outils, est donc structurante pour ouvrir ou fermer un processus de réflexion ou de choix.
Pour être plus clair distinguons les groupes et leurs assemblées (réunions).
Un groupe est un ensemble de personnes se regroupant autour d’une intention commune: Promouvoir une idée, un évènement, une action, etc… pour ce faire ils se rencontrent en assemblées ou réunion. Le mot groupe décrit la nature du concept social qui peut se nommer sous une symbolique commune, dénomination, logo, image de marque, l’assemblée étant le principal acte de travail du groupe, là où se révèle sa cohésion ou ses problèmes. Le groupe c’est « qui sommes nous », l’assemblée c’est « que faisons-nous ».
Om peut y avoir des assemblées sans groupe (une conférence débat) ou des groupes sans assemblées mouvements anarchistes.
Une assemblée peut avoir plusieurs fonctions avec à chaque fois des logiques de fonctionnement adaptées différentes.
Exemples
Par ces exemples, nous pouvons réfléchir aux places de la discipline, de l’autorité, et de l’organisation, dont voici un tableau caricatural :
Forme | Conférence | Laboratoire d'idées | Groupe d’action | Réunion militante |
But | Transmettre | inventer | Produire | Dialoguer et décider |
Discipline | OUI | NON | NON | OUI |
Organisation | OUI | NON | OUI | NON |
Structure | Autour d’un animateur Hiérarchie verticalité | Cercle informel anarchique horizontalité | Morcelée Division en compétences | Quelques rôles définis et structure horizontale |
Décisions | Aucune | Multiples et synthèse | Coordination des compétences | Coordination des compétences |
Travail | Exposé puis contradictions | Accumulation puis tri et résultat | Production et communication | Décider des prochaines réunions ou actions |
Donc l’organisation et les règles d’un groupe dépendent de l’action en cours. Un même groupe peu changer d’organisation de ses assemblées suivant l’ordre du jour de sa rencontre, suivant qu’il s’informe, réfléchi à ses décisions, ou réalise ce qu’il a décidé.
Le mode de fonctionnement idéal dépendrait donc des circonstances, permettant à la fois la plus grande liberté de chacun pour y donner sa créativité, mais aussi en cas de crise, devrait permettre un respect strict de règles.
Exemple de l’équipage un navire qui ne fonctionne pas de la même façon à quai, à l’accastillage, en navigation ou en pleine tempête. Les hiérarchies changent, les compétences sont bien définies et chacun est jaloux de son rôle quitte à l’oublier en cas de grande nécessité. A quai, une démocratie peut s’exprimer, et le débat peut orienter la destination, en navigation chacun est maitre de son rôle chez lui, cuisiner radio ou machiniste… En grande tempête plus de rôle, chacun suit l’idée du capitaine sans discuter, car il vaut mieux une action unitaire même imparfaite que des débats perdant du temps à discuter du meilleur acte face à l’urgence.
Mieux que « Que puis-je apporter au groupe » au lieu de penser « Qu’est ce que ce groupe peu m’apporter » il faut penser « Comment dois-je me comporter dans ce groupe pour m’enrichir des apports des autres participants ».
La victoire n’est pas de convaincre les autres de vos idées après tout, vous seul saurez le mieux les exprimer, vous n’avez besoin des autres que pour faire nombre, mais d’accepter d’accueillir de nouvelles idées pour vous-même, car là au moins le groupe trouve toute son utilité et fait « grandir » chacun des ses membres. L’espace de proposition au lieu de gueuler « tous ensembles » sur un consensus banal, s’agrandira de la combinaison des apports de chacun pourquoi pas vers plusieurs directions.
Apprendre à travailler ensemble est le but du groupe, c’est en plus nécessaire pour sa survie, la motivation est avant tout le plaisir de s’enrichir et l’espoir d’inventer un meilleur monde. Si déjà entre nous c’est une meilleure ambiance constructive, nous tenons là précisément la réponse que nous pourrons apporter à tous pour construire ce meilleur monde. Le but n’est plus la réussite d’un projet d’idée pour l’avenir, mais la pratique au présent de rapports humains sereins et productifs.
Donc tentons de proposer un mode d’emploi pour notre démocratie et construire la république…
Structure horizontale et verticale
Délégation temporaire de pouvoir
Dissocier la compétence du pouvoir
Prendre conscience d’un fonctionnement affectif :
Le traumatisme du pouvoir vertical et vécu comme une injustice face à la hiérarchie, cela conduit certain à le vivre comme une souffrance qui obtient l’empathie de ses semblables qui se liguent alors contre la structure en place. (pervers narcissique qui observe plus son propre rôle dans le groupe que son apport)
Trois éléments constituants d’un groupe :
La Charte, le règlement, l’organisation
Celui qui distribue la parole le « président »:
Devoir, juger des temps de paroles, équilibrer les interventions, se taire lui même et ne jamais donner son avis ou prendre la parole. Savoir freiner celui qui est trop bavard sans lui interdire d’aller au bout de son idée. Savoir juger de qui a besoin de plus de temps, car tout le monde n’a pas la même capacité d’expression, et celle-ci est indépendante de la qualité de l’idée exprimée.
Droit : être respecté comme animateur du groupe
Libère les différences
Motive les hésitants ou les timides
La mémoire du travail le « Secrétaire »
Le compte rendu d’une réunion est essentiel mais le rédacteur aura logiquement tendance à ne relever que ce qui lui parait important donc à sélectionner les interventions qui l’intéressent. Le compte rendu est forcément subjectif et réducteur.
Devoir, relever toutes les diverses opinions et leurs argumentaires, demander d’éclaircir une intervention incomprise.
Droit, demander au président de calmer des échanges trop vifs ne lui permettant plus de les transcrire.
L’idéal serait un compte rendu en temps réel rédigé au tableau et corrigé au fur et à mesure, validé enfin de séance par tous les participants présent et transmis à tous et surtout les absents.
Savoir synthétiser en phrases brèves.
Le médiateur
Il assure de respecter l’ordre du jour et les règles choisies par les participants, il se doit de résoudre les conflits naissants en rappelant les règles. Il peut interrompre un débat qui dérive vers des sujets marginaux.
Le porte-parole
Témoin neutre de l’assemblée, mise en mots accessible au « public » du travail collectif à destination de l’extérieur, savoir représenter le groupe sans exister soi-même comme leader représentant.
Le choisir indépendant de sa notoriété, mais en fonction de son talent oratoire.
Une action sans écho est inexistante une information sans action est plus efficace.
Langage, la réalité est ce qu’on en dit
Se réapproprier notre langage
Les membres (Blanche neige et les sept nains)
Une autre image du groupe est ressortie, celle des sept nains, avec chacun leur spécificité connue de tous, mais qui n'exclue pas la synergie de groupe de fonctionner sans chef, du fait que personne n'est parfait, que nous sommes tous dans une contradiction permanente qui nous donne envie de faire partie du groupe donc se s’y conformer, faire comme les autres, et en même temps d’exister en tant qu’individu, de faire mousser notre égo donc de ne pas faire comme les autres. L’ego est positif pour le groupe, tant qu'il ne devient pas excessif. Ne pas chercher à avoir le meilleur rôle, mais faire que son rôle soit le meilleur pour le groupe.
Le bosseur Compétences (Prof)
Problème l’hyperactif prend de fait le pouvoir car il est au courant de tout et finit par tout diriger jusqu’à se faire éjecter par les autres, se privant ainsi de l’apport de leur élément le plus productif.
Il faut limiter la compétence à un sujet précis bien défini et publié.
Le silencieux (Timide)
Loin d'être inutile ou passif, il est juge de ce qui se passe et son vote sera sa seule façon d'approuver, finalement c'est à lui qui s'adresse les interventions car c'est lui qui a des chances de se laisser convaincre plus que l'opposant déjà certain du contraire.
Le casseur, (grincheux)
L’incompétent, (simplet)
Sa question ou son observation ne sont pas ridicules, elle traduit seulement ce que nombre de citoyens risquent de comprendre de notre proposition, c’est le garde fou nécessaire contre beaucoup de dérives intellectuelles.
Le rigolo (Joyeux)
L’humour est nécessaire, c’est la détente et la remise en place des idées ou des personnes. Il existe une grande tristesse à se prendre trop au sérieux. La certitude de l’importance de ce qui est débattu transforme l’objet du débat en une entité difficile à manier, l’humour libère souvent l’imagination endormie par la solennité des enjeux.
(Atchoum)
L’incongruité des problèmes quotidiens biologiques ou autres doit remettre le but du débat dans la réalité car souvent il s’éloigne du concret vers des idéaux symboliques éthérés. ^>
Absences (dormeur)
Sa présence est un indicateur nécessaire pour montrer que le travail du groupe et l’intérêt des débats qu’il suscite ne sont pas suffisant.
Les absents
Savoir transmettre l’information complète, décisions avec leurs argumentaires (les attendus)
Ne pas déconsidérer les absents, non ils n'ont pas toujours tord, considérer qu’ils sont dans un rôle d’ambassadeur à l’extérieur
Apprendre à gérer les intermittents peu présents mais nécessaires pour la diffusion du groupe. (Nécessité de connaitre les raisons de leurs absences. Démotivation ? Le groupe ne sait répondre à leurs attentes, Disponibilité ? Varier les temps et lieux de réunions. Manque de temps ? Soigner la diffusion de l’information, à ce propos attention aux compte rendus fleuves qui ne savent pas aller à l’essentiel ce que manifestement je ne sais pas faire ici !
Il existe une fausse légitimité de la présence comme s’il suffisait d’être là pour avoir les idées justes et témoigner de son engagement.
Participants
Devoir, se taire et écouter celui qui parle, il sera le premier satisfait devoir les autres l’écouter quand ce sera son tour. Ne jamais interrompre quelqu’un seul le président le peut.
Parfois d’attendre avant de parler permet à un autre participant de dire ce qu’on voulait dure avec plus d’efficacité.
En cas de désaccord, il suffit de témoigner d’un avis différent sans chercher à démolir l’avis concurrent ce sera au groupe de juger des deux argumentations quitte à construire une synthèse des propositions.
S’interdire de « rebondir » ou de « réagir », si une proposition me déplait, partir du principe que celui qui l’exprime est aussi sincère et convaincu que je peux l’être du contraire, qui suis-je pour juger du meilleur choix ? Alors laisser juge le groupe en argumentant son propre point de vue sans vouloir vaincre le point de vue adverse.
Autrement dit celui qui veut « convaincre » veut « vaincre ceux qu’il croit cons », il est beaucoup plus positif de « débattre » c’est dire « ne pas se battre ».
Celui qui parle :
Le contenu d’une prise de parole
Signaler des faits, témoigner, amplifier, questionner, investiguer
Situation sociale, euthanasie sociale active
Une parole négative casse le débat
Exemple : le déni, la réaction, le mensonge, l’ignorance, le mépris, la minimisation
Afficher au tableau les grandes lignes du débat, les points d’oppositions et leurs principaux arguments
Chaque participant peut venir noter ce qu’il juge important uniquement dans ce que disent les autres.
But donner un rôle de contrôles stratégiques du groupe par un conseil des sages, n'ayant pas le nez dans le guidon
Problèmes à prévoir:
Actions
Technique de prises de parole
L’élection présuppose une efficacité du processus électoral.
Il est démontré nulle part qu’une majorité avait forcément raison (seul avantage, une minorité de mécontent) Inconvénient il est possible de créer une majorité sur le dos d’une minorité.
L’idée nouvelle originale est toujours minoritaire
Le groupe est un consommateur d’engagements
Pourquoi prôner la nécessité d’un choix, pourquoi ne pas tenter plusieurs options simultanées. L’expérience nous montrera qu’elle était la bonne, alors qu’un choix préalable ne permet pas ce jugement de la pratique.
Problèmes internes d’un groupe
Solution spontanée inconsciente par désignation d’un bouc émissaire ou d’un ennemi externe, dont l’élimination entraine la résurgence du problème réel. Le bouc émissaire est le symptôme détourné d’un dysfonctionnement, éliminer le bouc émissaire ne résout pas le problème et prive le groupe de la spécificité de cette personne. Celui-ci éliminé, un second symbole devra alors être trouvé pour jouer le même rôle. Peu à peu le groupe se réduit à sa plus faible originalité.
Problème de la représentation
(A voir).
Processus de remise en cause d’une décision.
Remise en cause des décisions possibles du fait de contextes ayant changé
Vérifier sa pertinence en convainquant un petit groupe avant
« Les gens ne comprennent rien » les compétences ne légitiment pourtant pas leur décision.
Une décision comme une décision juridique doit toujours être argumentée «Attendu que…» pour pouvoir être solidement établie y compris par les
intermittents absents lors de la séance.
Une décision n’a pas à exclure les autres décisions.
Réfléchir au rôle de la stratégie dans les abus de pouvoir.
Une vision d’un débat entre deux personnes.
Le rapport entre deux leaders au sein d’un groupe.